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PARACELSE

comme exemple de ceci : si quelqu’un, ayant du drap, s’en fait une tunique pour lui-même, suivant sa volonté[1]. Ainsi Dieu agit aussi avec nous, d’une manière tellement secrète que nul médecin ne peut percevoir que le malade est couché (decumbere, ) gît malade) ou non couché par la puissance divine. Car il mélange (commiscet, ) sa puissance () et sa punition (pœna, ) si secrètement avec les quatre Entités, que personne ne considère autrement cette Entité que comme une des quatre Entités. Et c’est la cause ipsissime pour laquelle certaines maladies des quatre Entités demandent à être guéries sans aucune aide (nulla ope). Car l’heure de Ia fin n’est pas proche, le temps n’est pas imminent ni le nombre. Qu’ils continuent donc et subsistent jusqu’à l’heure de la mort, à laquelle se terminent toutes les maladies. Alors il se fait une mutation tellement insigne, qu’aucune maladie ne subsiste au delà ; mais celle-ci est comme transmuée du blanc au noir. Car pendant tout le temps que dure la maladie, il n’y a aucune mort. Que ces paroles soient donc, pour vous chrétiens, une commonéfaction du purgatoire et de l’heure de la fin.

PARTICULE PREMIÈRE

Comme nous vous l’avons exposé au sujet de l’Entité de Dieu, vous devez donc tenir pour très certain que ce serait faire preuve d’une très grande vanité, si vous ajoutiez une foi quelconque dans les

  1. Cet exemple ne nous paraît pas très explicite.