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DE L’ENTITÉ SPIRITUELLE

CHAPITRE II


Vousayant donc donné le conseil, dans le premier chapitre, de laisser de côté les songeries incertaines et les opinions méprisables des théologiens susdits, nous vous enseignerons, dans le second, comment vous devez comprendre l’esprit. Nous ne ferons ici aucune mention des anges ni des démons, puisque ceux-ci appartiennent à la Philosophie, que notre Entité n’a pas à décrire ici, puisque celle-ci sera [a mère ipsissime de la médecine, touchant ce dont nous parlerons ici. Voici donc ce qu’on doit connaître, tout d’abord, de l’esprit que comprend notre Entité. Nous vous exposons donc que cet esprit suscite toutes les maladies non moins que les autres Entités, sans aucun empêchement. Rappelez-vous, au sujet de celles-ci, qu’il y a deux sortes de sujets des maladies, dans lesquels les maladies s’introduisent et laissent des traces profondes. L’un de ces sujets est la matière, c’est-à-dire le corps. Dans celui-ci, toutes les maladies gisent ; elles habitent toutes en lui, selon que les autres Entités agissent en lui-même. L’autre sujet n’est pas la matière, mais l’esprit du corps. Celui-ci est impalpable dans le corps, et invisible. Celui-ci peut, par lui-même, souffrir, supporter et tolérer toutes les maladies comme le corps lui-même. Et c’est pourquoi il est appelé Entité spirituelle, Ens spirituale, de ce que le corps n’a rien de commun avec lui. D’où vous voyez de nouveau que les trois Entités déjà décrites appartiennent au corps ; les deux suivantes, savoir l’Entité spirituelle et l’Entité divine (Deale) se rapportent à l’esprit. Et songez, afin que ceci ne