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PARACELSE

embrasée par la conception d’une puissance provenant de la grande Entité, ainsi les reins tirent une force du sentiment (sensus) et de la volonté humaine. Mercure est la planète semblable aux poumons. L’un et l’autre sont puissants dans leurs firmaments respectifs ; mais l’un n’a aucun rapport avec l’autre. Et de même que le Mercure de la terre est d’une certaine utilité aux fruits qu’elle doit engendrer, les poumons procurent à l’homme cette même utilité. La planète Jupiter est semblable au foie, même jusque selon sa substance, comme on l’apprendra ainsi : le foie étant absent du corps, rien ne peut subsister dans le corps, de même que Jupiter adoucit et apaise, par sa bénignité, toutes les tempêtes. Donc l’un et l’autre existent, chacun dans leur firmament, animés d’un même mouvement et produisant un même effet.

CHAPITRE VIII


Ce que nous avons déjà établi touchant l’Entité naturelle, savoir comment celle-ci demeure (habeat, ) dans ses constellations, nous l’étudierons également au sujet des astres des corps (de sideribus corporum) et ensuite nous nous reposerons (, pour ). Cependant, pour une. induction plus parfaite, nous affirmerons ici quelques autres principes qui ne seront pas sans utilité pour notre Parenthèse. Ceci aura lieu dans les chapitres suivants. Mais il faut que vous connaissiez ceci : Le mouvement des esprits des astres corporels a lieu de son origine ou principe (stemma, litt. tige : ) de ce membre,