Page:Œuvres de Madame des Houlieres, tome 2, 1798.djvu/285

Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’excès des peines que je sens ?
Depuis deux ans
Un vilain chien possède un cœur qu’on me refuse.

MARMUSE.

À votre désespoir, Mimy,
Je ne puis exprimer combien je suis sensible ;
J’ai vers la belle gloire une pente terrible ;
Et de plus, je suis votre ami.
Croyez-moi, quittez une chatte
Assez peu délicate
Pour préférer un chien au plus parfait des chats.

MIMY.

Je ne saurois cesser d’adorer ses appas.
Mais il faut aujourd’hui que ma vengeance éclate.
Ami, ne m’abandonne pas ;
Viens m’aider à punir une maîtresse ingrate.

MARMUSE.

Quand il faut vous servir, pour moi rien n’est sacré.
Allons, je vous offre ma patte,
Disposez-en à votre gré.