Page:Œuvres de M. de Crébillon, tome second, 1750.djvu/242

Cette page n’a pas encore été corrigée

CATILINA, ſeul.

Que je me ſens touché ! Que mon âme eſt émue !
Ah ! Que n’ai-je évité cette fatale vue !
Mais j’aperçois Probus.


S C È N E   I V.
Catilina, Probus.
P R O B U S.

Mais j’aperçois Probus. Je viens vous avertir
Que dès ce même inſtant, Seigneur, il faut partir.
Tout s’arme contre vous, et le ſénat s’aſſemble.

C A T I L I N A.

Qu’aurais-je à redouter d’un ennemi qui tremble ?
Je veux, à commencer par le plus fier de tous,
Les voir dans un moment tomber à mes genoux ;
Et je vais les trouver.

P R O B U S.

Et je vais les trouver. Quoi ! Seul et ſans défenſe ?

C A T I L I N A.

Aucun d’eux n’oſera ſoutenir ma préſence :
Ainſi ne craignez rien.