Oui, ma chère princeſſe.
Hélas !
Vos yeux d’aſſez de pleurs ont arroſé ces lieux :
Livrez-vous à l’époux que vous ornent les dieux.
Songez que cet hymen va finir vos miſères ;
Qu’il vous fait remonter au trône de vos pères ;
Que lui ſeul peut briſer vos indignes liens,
Et terminer les maux qui redoublent les miens.
Le plus grand de mes ſoins, dans l’ardeur qui m’anime,
Eſt de vous arracher au ſort qui vous opprime.
Mycènes vous deplaît : eh bien ! J’en ſortirai ;
Content du nom d’epoux, partout je vous ſuivrai,
Trop heureux, pour tout prix du feu qui me conſume,
Si je puis de vos pleurs adoucir l’amertume !
Auſſi touché que vous du deſtin d’un héros…
Hélas ! Que ne fait-il le plus grand de mes maux !
Et que ce triſte hymen où ton amour aſpire…
Cet hymen… Non, Itys, je ne puis y ſouscrire.
J’ai promis ; cependant je ne puis l’achever.
Ton père eſt aux autels, je m’en vais l’y trouver ;