D’Iphianaſſe enfin ſi je deviens l’époux,
Je puis dans ſes malheurs lui faire un ſort plus doux.
D’ailleurs, un roi puiſſant m’offre ſon alliance :
Je n’ai, pour l’obtenir, dignité ni naiſſance.
Que me ſert ma valeur étant ce que je ſuis,
Si ce n’eſt pour jouir d’un ſort… Lâche ! pourſuis.
Je ne m’étonne plus ſi les dieux te puniſſent,
À ton fatal aſpect ſi les autels frémiſſent.
Ah ! Ceſſe ſur l’amour d’excuſer le devoir :
Pour être vertueux, on n’a qu’à le vouloir :
D’Électre, en ce moment, faible cœur, cours l’apprendre.
Qu’attends-tu ? Que l’amour vienne encor te ſurprendre ?
Qu’un feu…
Dieux ! Quels triſtes accents font retentir ces lieux !
C’eſt une eſclave en pleurs ; hélas ! Qu’elle a de charmes !
Que mon âme en ſecret s’attendrit à ſes larmes !
Que je me ſens touché de ſes gémiſſements !
Ah ! Que les malheureux éprouvent de tourments !
Dieux puiſſants, qui l’avez ſi longtemps pourſuivie,
Épargnez-vous encore une mourante vie ?