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XVI


L’IDÉAL




I


Idéal ! Idéal ! sur tes traces divines,
Combien déjà se sont égarés et perdus !
Les meilleurs d’entre nous sont ceux que tu fascines ;
Ils se rendent à toi sans s’être défendus.
Ce n’est point lâcheté, mais fougue involontaire,
Besoin d’essor, dégoût de tout ce qui périt,
Pur désir d’échapper à l’affreux terre-à-terre,
À ce joug du réel qui courbe et qui meurtrit.
Séducteur souverain, c’est ta main qui les aide
À secouer leur chaîne, à jeter leur fardeau,