Page:Œuvres de Louise Ackermann.djvu/175

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Plus d’espoir, l’amant cède et le savant s’abîme ;
Car c’est s’anéantir que de se rendre à toi.
Dans ton avidité, désastreuse, infinie,
Tu ne lui laissas rien qu’une croix et la mort ;
Oui, tu lui ravis tout, et trésor à trésor :
Après son chaste amour, tu lui pris son génie.
Sacrifice complet ! Jamais être mortel
N’avait encor livré tant de dons à ta flamme.
Ton rayon devint foudre en tombant sur cette âme ;
Il a tout dévoré, l’holocauste et l’autel !