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ŒUVRES

Cette pierre, il convient avec M. Millin que c’est un marbre ; il l’appelle toujours un marbre, c’est-à-dire une pierre calcaire. Cependant il croit qu’elle peut être un aérolithe ou météorolithe. Sans doute il n’ignore pas que les pierres tombées de l’atmosphère offrent toujours dans leur analyse chimique un composé de silice, de magnésie, de soufre, de fer en état de métal, et de quelques parcelles de chrome. (Voy. le Traité élémentaire d’Astronomie déjà cité, tom. iii.)

Mais l’auteur n’insiste point sur cette première conjecture, c’est comme monument d’antiquité, c’est comme objet de culte et comme figure du zodiaque qu’il considère la pierre de M. Michaux.

M. Millin, dans ses Monumens Inédits, est le premier qui ait publié un dessin et une description exacts de cette pierre ; il y a joint des remarques savantes et curieuses, dont il déclare que plusieurs lui ont été communiquées par M. Silvestre de Sacy.

Trois gravures sont ici employées à décrire cette pierre ; une quatrième représente une pierre Élagabale, d’après une médaille de l’empereur de ce nom ; une autre enfin, nous offre des modèles de caractères pyramidaux, gravés sur des briques déterrées près de l’Euphrate, et déposées partie au cabinet impérial des antiques de Paris, et partie à Londres.

La pierre dont il s’agit est conoïdale, et néanmoins un peu aplatie, en sorte qu’elle a deux faces ;