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ŒUVRES

ne trouve nulle part de plus grands secours indiqués, rassemblés, mis en œuvre, que dans ce mémoire de M. Hager sur le zodiaque oriental, où l’auteur s’applique à réfuter les idées émises à cet égard par un des membres que l’Institut impérial a perdu il y a quelques années.

On connaît les ouvrages de cet habile écrivain, où supposant le zodiaque solaire inventé en Égypte, et par une autre hypothèse aussi légère, prenant la balance au lieu du bélier pour point initial du cercle zodiacal, enfin, appliquant à ces deux bases les observations des astronomes sur la précession des équinoxes, il a cru pouvoir attribuer quinze mille ans au moins d’ancienneté au zodiaque solaire, et par suite, une antiquité indéfinie à la présence de la race humaine sur notre globe.

Des Français de l’expédition d’Égypte ont cru apercevoir dans les fameux zodiaques de Dendera et d’Esné de quoi appuyer les hypothèses hardies du membre de l’Institut que nous avons désigné.

À cette occasion, les disputes sur l’antiquité du zodiaque se sont renouvelées en Europe. Le savant abbé Testa, de Rome, s’y est distingué avec beaucoup d’autres écrivains. Les défenseurs de l’ancienne chronologie ont insisté sur ce point de dit incontestable, que la tradition et l’usage de tous les peuples donnent le bélier pour le premier des signes et la balance pour le septième ; ce qui fixe l’origine du zodiaque solaire environ deux mille ans avant l’ère chrétienne.