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ŒUVRES

que par une explication neuve et satisfaisante du vers de Virgile :

Candidus curatis aperit cum cornibus animum
Taurus. etc.

Nous nous bornerons à abréger le travail déjà très succinct de l’estimable auteur, en conservant le plus qu’il sera possible ses propres termes, et nous laisserons le jugement aux lecteurs éclairés.

M. Dupuis, en différens ouvrages, a cru pouvoir faire remonter l’invention du zodiaque à plus de quinze mille ans, en le supposant originaire de l’Égypte, et en faisant commencer les signes à la balance au lieu du bélier, qui a toujours passé pour le premier.

M. Gosselin, p. 27 et 28 de l’ouvrage que nous analysons, convenait qu’il serait difficile de réfuter M. Dupuis, s’il était vrai que le zodiaque convient au climat de l’Égypte, et surtout qu’il ne convient qu’à ce climat. Mais il ajoutait que, même en voulant bien supposer que les signes zodiacaux aient commencé a la balance, on trouvera que ces signes ne s’accorderaient ni avec le climat de l’Égypte, ni avec les positions du soleil, auxquels ils ont eu pourtant un rapport manifeste. Comment l’écrevisse, par exemple, qui marche à reculons, et qui, dans l’hypothèse de M. Dupuis, devait répondre au solstice d’hiver, peut-elle représenter le soleil, qui prend alors une marche tout opposée ? Comment la chèvre, toujours grimpant, pourrait-elle figurer la marche rétrograde du soleil vers le