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DE J.-D. LANJUINAIS.

obligé dans l’écriture devanâgarie pour retrancher d’une consonne la voyelle inhérente ?

Sur cette question, j’adopterais difficilement l’affirmative ; j’aimerais mieux, en reconnaissant que, dans les phalas, il y a toujours quelque suppression de voyelle inhérente, soutenir qu’ils sont dans leur but et dans leur effet principal des abréviations, comme les liaisons le sont en grec.

En effet, on a dans l’écriture devanâgarie, pour supprimer la voyelle inhérente à la consonne, des moyens simples et faciles, et plus clairs que l’usage des phalas.

D’abord, on produit cet effet à la fin des mots[1], et même à la fin des premières syllabes des mots[2], en jetant au dessous de la consonne un petit trait droit, incliné de gauche la droite. Ce trait est détaché ; il ne fait groupe en aucun sens, puisqu’alors la consonne n’est plus qu’une lettre simple ; et l’unique objet de ce trait est de retrancher la voyelle naturellement inhérente à la consonne marquée de ce même trait.

Il y a une seconde méthode encore plus expéditive, et c’est la plus usuelle[3], pour obtenir le même effet sans réellement lier les lettres, et sans placer l’une au-dessous de l’autre ; elle consiste à ne peindre la consonne à laquelle on veut retrancher sa

  1. Wilkins, Gr., p. 11.
  2. Wilkins, p. 613, lig. dernière ; et Carey, p. 26, 323, lig. 7, etc.
  3. Wilkins, Gramm. Sansk., p. 11.