Page:Œuvres de Hégésippe Moreau (Garnier, 1864).djvu/195

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Alors berçait un souverain ;
Mais à fêter sa bienvenue,
Quand on fatiguait le bourdon,
J’espérais, moi ; car dans la nue
L’airain grommelait : Allons donc !
         Armez-vous donc !
         Armez-vous donc !
         Armez-vous donc !

Pour moi les cloches pauvre France,
N’ont plus un langage aussi clair :
D’amour, de gloire d’espérance,
Pour moi, rien ne parle dans l’air.
Je n’entends, comme tout le monde,
Qu’un éternel drelin dindon.
Que la république vous fonde !
Cloches bavardes, allons donc !
         Taisez-vous donc !
         Taisez-vous donc !
         Taisez-vous donc !