COMMENTAIRE ET NOTES 317
Il s'agit de frcre Baude de la Marc qui appartenait encore, en 1471, au couvent de la place Maubert, comme il ressort d'un acte de vente où il figure en cette qualité en compagnie d'autres religieux de son Ordre, acte publié par Longnon (Etude biographique , p. 188, document XIV). Il convient de rappeler que le poète Maître Henri Baude n'a de commun que le nom avec frère Baude, de Villon. Bien que Quicherat, l'éditeur du poète Baude, en fasse la déclaration formelle tout au début de la notice qu'il lui a consacrée, P. Lacroix (qui cite Quicherat !) identifie le poète avec le moine, et tous ceux qui l'ont suivi. Les Vers de niaistre Henri Baude, poêle du XV^ siècle, Paris, 1856, in-8°). — A rap- peler qu'on appelait les « baudes », les filles folles de leur corps. Cf. Leroy de la Marche, La Chaire française au XIII^ siècle (1886, 2^ édit.), p. 449. Les rôles sont ici renversés au bénéfice de ce vieux moine impénitent.
V. 1192. — Portaut chiere hardie et baude.
La Mort fu moult baude et hardie .
(Fr. 578, foL 28b.)
Quant le roy Charles print Pontaise (t6 septembre 1441)
D'assault, il n'a pas longuement,
Il fut moult joyeux et moult aise,
Car c'estoit beau commencement
De besongner heureusement
Sur les Anglois en Normendie :
Le Champion pareillement
La chiere avoit baulde et hardye.
Martin Le Franc, fr. 12476, fol. 89'-\
V. 119 5. — Une Sdlladc et deus guysarmes...
— et deux guysarmes. Le mot « guysarme » revêt différentes signifi- cations suivant l'époque où il est employé. Au xve siècle, h guisarme •était une sorte de hallebarde à deux tranchants. Cf. Du Cange s. v. ala- barda, Victor Gay, Glos. archcol., s. v. guisarme, et les exemples cités par l'auteur aux années 1460-61-66, p. 805.
v. 1 194-95. — Que de Tusca et ses gens d'armes Ne hiy riblent sa caige vert.
C'est la leçon de C qui a été suivie ici ainsi qu'avait fait La Monnoye. Quant à -de particule séparée du nom Tusca, Longnon remarquait
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