de l’ouvrage Cy coiiiniencciil les Hystoires et les Croniques de Vincent ahre- giees consacre un chapitre à Jean de Pouilli qu’il appelle « Jehan de Poilli » (fr. 1368, fol. léyJ-iéS, ms. du xve s.), comme il est dénommé dans le nécrologe du collège de Laon, fondé à Paris en 1514. (Cf. A. Molinier, Ohiluaires île la province de Sens, t. I, p. 756.) La preuve que Jean de Pouilli, malgré sa rétractation, jouissait anprès de la compagnie de Sorbonne d’un véritable crédit et que son abjuration était jugée bien moins sévèrement que ne le fait Villon, est dans ce portrait reproduit sur un des vitraux de la nouvelle bibliothèque, et voisinant avec celui de Guillaume de Saint-Amour (Delisle, Le Cabinet lies mss., t. II, p. 200).
V. 1178-79. — Maistre Jcliiui de Mù’jiin s’en moqua De leur façon ; si fist Mathieu.
Ci. le Roman de la Rose, t. III, v.i 1456 et suiv. Quant à Mathieu, c’est Matheolus dont il s’agit ici, l’auteur du Liber de infortnnio suo ou Liber lamentationum Matheoluli qu’il dédia à Jacques de Boulogne, lorsque ce dernier fut promu à l’évêché de Thérouanne, en 1286. Le ms. qu’on croyait perdu a été retrouvé, en 1888, par Van Hamel à la bibliothèque universitaire d’Utrecht (cf. Romania, t. XVII, p. 284). Jean Le Févre, avocat au Parlement de Paris, en fit vers 1372, une traduction très libre qui jouit aussitôt d’une grande vogue. C’est cette traduction qu’a connue Villon, comme le témoigne le quatrième vers du passage du poème de Le Fèvre, où il parle des « Mendians » :
Combien que Mahieu en son livre
En ait assés versifié,
Et leurs meurs diversifié
Si fist maistre Jehan de Menu :
Tous les reproucha un et un
Ou chapitre de Faulx Semblant.
Je m’en tais, si m’en vois ambiant
Le chemin que j’ay commencié.
Je pourray bien estre tencié
Ou mauldit par inadvertance ;
Je n’en puis mais, si l’on me lence,
C’est pour bien quànque j’en diray...
Lamentations de Matheolus (édit. Van Hamel, Paris, 1892, in-8°),t. I, p. 92.