30^ FRANÇOIS VILLON
Va cerser toutes leurs aumaires, Et Dieu scet que tu y verras ! Ce semblent estre apoticaires Tant de boistes y trouveras.
(Fr. 12476, fol. 43'^.)
V. II 22. — Mais pour coiijoiudre cul^ et coetcs... Tu es maqueriaus chascun mois, Tu fais sovent par tes gabois Joindre deus eus a un lien. Rustebeuf, La Despntoison de Challot et du Barbier, p. 100, v. 45,47- 48.
Nature rit, si com moi semble. Quant hic et bec joingnent ensemble. C'est par ces deux vers que se termine le Roman de la Rose dans l'édi- tion de Méon (t. III, p, 329, v. 22072-73). Cf. ce qu'il dit à ce sujet,, t. m, p. 328, n. I. — En réalité, le poème se termine vingt-huit vers plus haut (édit. Méon, t. III, p. 328, v. 22044-45) '• Ainsint oi la rose vermeille, A tant fu jourz e je m'esveille. (Edit. E. Langlois, t. I, p. 31.) i
— culs et coetes est ce que Marot appellera maujoînct et priapus :
Tondre maujoinct ou raser priapus. Rondeau des Barbiers (édit. Jannet, t. II, p. 174). v. 1123. — Et couldre jambons et andouUes.
— jambons, ce sont les cuisses :
Pour quoi si bas vous attachiez
Et vos pourpoins portez si longs ?
Sy non adfin que vous cachiez
Et mussiez vos mesgres jambons. |
Martin Le Franc, fr. 12476, fol. 53^. — « D'un pourpoint fait juste- j
ment pour ma cuisse. » Molière, L'Escale des Maris, v. 71. \
= andouilles, on sait ce que Villon entend par là :
A mengier ci lui est tresbons D'une andouille entre deux jambons Qui soit roide et non pas rostie. Deschamps, Ce que désire dame après Nouel, t. VIII, p. 125.
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