COMMENTAIRE ET NOTES 303
C. — A Jean le Loup, malhonncte homme et filou qui va bien de pair avec Cholet, Villon donne un petit chien couchant pour chasser les poules rencontrées sur son chemin, et « ung long tabart » pour cacher ses vols.
V. 1 1 12. — Pour ce qu'il est liiii;^et et flou
= « parce qu'il est fort et robuste » ; le vers est pris par antiphrase comme le précédent.
CI. — ■ A l'Orfèvre de bois qui doit être identifié avec Jehan Mahé, sergent à verge au Châtelet de Paris, et « compaignon » aide du questionneur, Villon fait un legs « d'un érotisme intense ». Il lui donne cent clous, queues et tètes de gingembre d'Orient, regardé alors comme un puissant aphrodisiaque, non pas pour accoupler ses boites, mais pour conjoindre » culz et coetes ».
V. II 18. — Item, a l'Orfèvre de bois...
C'est dans le procès de Jacques d'Armagnac, duc de Nemours, procès dont le texte le plus complet est conservé dans le ms. L. f. 7, — 2000 de kl Bibliothèque Sainte-Geneviève, que Schwob a trouvé, le premier, l'identification de feban Mahc dit VOrfevrc de bois, à la date du mardi, 22 octobre 1476 (fol. 174). Il est encore fait mention de ce person- nage à la date du mercredi, 20 novembre suivant « audit lieu de l;i Bastille » ; mais cette fois, avec cette simple mention : Jehan Mahé dit r Orfèvre (fol. 196).
v. III 9- II 20. — Donne cent clou^, queues et testes, De gingembre sarray'nols...
Martin Le Franc cite d'autres aphrodisiaques dont usaient les débau- chés de son temps :
Je tais champignons et tartuffe Et maintes choses qu'aucuns prennent Pour leur luxurieuse truffe Soustenir, dont par trop méprennent. Fr. 12476, fol. 54'--.
V. 1121. — Non pas pour acouppJer ses hoetes...
— aconppler est la bonne leçon ; elle prépare aux vers qui suivent. Ici acouppler a le sens d' « assortir ».
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