COMMENTAIRE ET NOTES 3OI
V. 1097. — En son escu, en lieu de havre...
En blason, la barre — dans l'écu — ctait signe de bâtardise, sans impliquer d'ailleurs une idée défavorable pour son possesseur. Cf. Du Gange s. v. bastardus. Ainsi que l'observe doni Carpentier, dans le sup- plément au glossaire de Du Cange, au mot scittiun, « in scuto interduni pingebantur ornamenta ad militis, cujus erat, gloriam et honorem » (Paris, 1746). Comme on le voit, la remarque convient à merveille à Pierre Marchant.
V. 1098. — Trois de:^ ploniheT^, de bonne qiiarre.
La fu tantost faicte l'assise De trois dez quarrez de Paris.
Deschamps, t. VII, p. 253, v. 14-15, bal. 1395. (Très curieuse description d'une partie de dés : Cesl ledit du Gieii des de:^...)
V. 1099. — Et img beau joly jeu de cartes .
= « et un méchant jeu de cartes crasseuses. » — Bel et joli se trouvent fréquemment réunis :
Tant y faisoit bel et joli.
(Fr. 12476, fol. 15J.)
Je leur donray a chiere lie La belle salade jolye.
Eloi d'Amerval, liv. II, chap. 22.
V. 1 100. — Mais quoy ? s' on l'oyt vessir nepoirre.
Mais qitoy} locution déjà employée (Test. 205).
Ung flamens d'Aucuerre Vessoit pour mieux poirre.
Fatrasie, dans Jubinal, Nonv. Recueil, t. II, p. 209.
S'or puet poire, il est gariz !
Rustebeuf, p. 114, v. 40.
Et vostre cul qui est herault... Tousjours poit, vesse et se soulace.
Deschamps, t. VII, p. 201, v. 13, 15, « sote balade ». — Vessir, on disait aussi « lascher un couvet ». — « Auquel Jehan, print taulent de laschier ung pou de ventosité, lascha c'est assavoir ung couvet. » Lettres de rémission (an. 1498) dans Du Cange s. v. couvet^.
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