270 FRANÇOIS VILLON
de Godefroy s. v. haschiee et dans le Glossaire de La Curne de Saintc- Palaye.
Por soft'rir tribulacions
A grant dolor, a grant hachie.
{Roman de la Rose, t. III, p. 227, édit. M.)
Ce dernier vers se retrouve presque textuellement dans le passage suivant de la Chronique riniée attribuée à Geoffroi de Paris (xiii« s.) :
Dont au ravoir ot grant labor. Et grand doulor et grant hachie .
Recueil des Hist. des Gaules et de la France, t. XXII, p. 98-», V. 960-61.
Mort ne prison, n'autre hachie.
(Machaut, Le Dit don Lyon (Œuvres, édit. Haepffner), t. II, p. 204, V. 1309. — « Peine et hachie. » Le Jugement don roy de Behaigne, t. 1, p. 120, V. 1682, etc.) — Un dernier exemple de l'infinitif haschier, pris substantivement. Dans Les Miracles de sainte Geneviève, la mère de la sainte est sur le point d'accoucher :
Aide, aide, Vierge Marie !
Le cuer me fault, je n'en puis plus !
Sa chambrière lui répond :
Diex ! que madame a grant haschier.
Jubinal, Mystères inédits du XV^ siècle, t. I, p. 169-170. — Dans la ire et la 2^ édition, Longnon avait donné la leçon de G : hors de ce fait hasciner. Dans la 3^ édit. revue par M. Poulet, celui-ci opte pour la leçon de F : lors de ce fait hachier. — Le mot « hachier » qui demandait bien une explication (G. Paris l'avait déjà réclamée à propos de la ire édit.), manque au Glossaire.
^'- 953- — Trotter m'en fault en fuite et déshonneur.
Telle est la leçon unanime des mss. et des incunables. La Monnoye, toutefois, a cru devoir corriger a déshonneur , de même Longnon (i^e et 2e édit.), l'idée, d'ailleurs, est la même.
v. 954. — Haro, haro, le grant et le mineur ! =r « A l'aide ! à l'aide ! petits et grands ! »
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