Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923 t2.djvu/271

Cette page n’a pas encore été corrigée

COMMENTAIRE ET NOTES 259

Qiiar tout ainsi comme la rose A plus en 11 biauté enclose Que fleur que l'on puisse trover ; Tout aussi, di je, que sa per Trovee ou mont ne serait mie De biauté et de cortoisie,

De sens, de bonté, de valor

Juh'mâï, Jongleurs et Trouvères, ^. iio. Bartsch, Langue et littérature française, '^. 603.

Cy fenist la ditié d'amor

Qui a le seurnon de la flor

Qui plus bêle est sur toutes choses ;

��Et par coleur et par odeur Vaut elle miex que nule fleur. Si fet celé por qui je me dueil Je n'en sai nule son pareil.

(Jubinal, p. 118 ; Bartsch, p. 609.)

Guillaume de Machaut s'était rappelé cette charmante pièce dans les vers suivants :

N'onques en may rose nouvelle Ne fut d'odeur et de couleur Si plaisant, comme est le doulx vis De celle qui sor toutes a le pris....

La Louange des Dames, fr. 22546, fol. 6y. Guillaume de Machaut est d'ailleurs l'auteur d'un Dit de la Rose qu'il ne faut pas confondre avec le Dit de la Rose dont il vient d'être parlé, et qui est du xiii^ siècle. La pièce de Machaut, assez courte, commence ainsi : « En mai quant printemps renouvelle » ; Explicit : « Com mon cuer tout com vis seray. » Fr. 1584, fol. t,6<^'^-^-t,66^ (xive s.). Christine de Pisan, elle aussi, a composé Le Dit de la Rose, pièce fort médiocre qui figure dans ses Œuvres poétiques (édit. Maurice Roy). Soc, des anc. Textes franc., t. II, p. 29-48. — -Au fol. I ro du fr. 5696, sur la feuille de garde figure une pièce de huit vers, à demi effacés, et dont le premier est : « A Dieu ma mye, a Dieu ma rose I » Cy s'ensuyvent les lignies des roys de France. Le ms. se termine au fol 55 vo sur ces mots : « Dieu luy doint bien régner. » (Il s'agit de Charles VIII), ms. du xv^ s. sur vélin. — Dans une pièce à la Vierge, celle-ci est comparée à la rose :

�� �