COMMENTAIRE ET NOTES 25 I
[Balade, v. 873-909.]
V. 875-874. — Dame du ciel, ret^ente terrienne, Emperiere des infernaux palus. ..
Ces vers rappellent les suivants d'une prose d'Adam de Saint-Victor :
Imperatrix supernorum, Superatrix infernorum...
dans Félix Clément, Carniina e poelis cbristiunis (1854), p. 497» (In purificatione Sanctae Mariae) ; et celui-ci de Charles d'Orléans :
Royne des cieulx et du monde maistresse... (Fr. 1104, fol. 52b, ballade 122.)
V. 878. — Les biens de vous. Ma Dame et Ma Maistresse. Fleur de beaulté, Ma Dame et Ma Maistresse. Moralité sur la Passion, fr. 25466, fol. I2=.
V. 881. — ...je n'en suis jangleresse .
Car ge ne sui pas jangleresse.
Roman de la Rose, t. III, p. 116, v. 16702.
V. 885-886. — Pardonne moy comme a VEgypcienne, Ou comme il feist au cler Theophilus...
Telle est la vraie leçon fournie seulement par le manuscrit C, et qui signifie « qu'il me pardonne ». Les copistes qui n'ont pas saisi l'inten- tion du poète ont écrit : Pardonnes AI; Pardonne:(FR. Marot, qui l'avait bien comprise, donne : Qu'il nie pardonne, substituant ainsi la glose au texte. Villon prie la Vierge d'intercéder pour sa mère auprès de son Fils.
Bien doibt chascun prier pour s'ame Dévotement, a Nostre Dame, Qu'elle vueille son Filz prier Qu'il la maine sans désvoyer En paradis la droicte voye.
Fr. 1051, fol. 65<:.
La légende de Marie l'Égyptienne et celle du clerc Théophile jouirent d'une très grande faveur au moyen âge, et ont fréquemment, inspiré les littérateurs et les artistes. Cf. Monmerqué et Francisque
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