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2\(> FRANÇOIS VILLON

Cette déclaration empliatique rappelle l'exclamation ironique qui accueillit l'avis de Joinville opinant pour la continuation de la croisade : « Or est fous, sire de Joinville, li rois s'il ne vous croit contre tout le conseil deu roiaume de France. » (édit. N. de Wailly, 1868), p. 152.

Magiiifestcr une ordonnance, expression de style, « la rendre mani- feste ».

��LXIX. — La fiction continue. Le pseudo-secrétaire « Fre- min » s'assiet auprès du lit de Villon, et écrit « vistement ».

LXX. — Villon débute, comme dans tous les testaments réels, par l'invocation de la Sainte-Trinité, et fait une déclara- tion de principe. Le Christ, en venant sur la terre, a sauvé ceux que la faute d'Adam avait perdus, et en a « paré » les cieux : de ces « gens » morts par le péché d'Adam, il en a fait des saints; et le poète d'ajouter avec une ironie irrévérencieuse : « il ne mérite pas peu celui-là dont c'est la ferme croyance. »

V. 739-800. — Qui bien ce croit, peu ne merit Gens mors estre fai:^ peii:^ dieux.

Il y a dans cette remarque, semble-t-il, comme une critique indirecte de l'enseignement scolastique qui faisait de cette croyance un article de foi. L'antipathie de Villon pour cet enseignement se fait jour ici comme ailleurs {Lais, xxxvi-xxxviii). Dante, au contraire, qui en était profon- dément pénétré parlant d'

Abraam patriarca e David re (/"/. IV, 58) Des patriarches et des prophètes (Test. 806) Et altri molti, e feceli beati (/;//. IV, 61) Gens mors estre fai:(peti:( dieux (Test. 800)

ajoute (par la bouche de Virgile)

E vo' che sappi che, dinanzi ad essi,

Spiriti umani non eran salvati (/«/. IV, 62, 63).

Ces deux derniers vers qui, chez Dante, expriment sa conviction profonde aux dogmes de l'Eglise catholique, correspondent aux vers 799-800 de Villon, qui en sont comme la parodie. Le rapprochement se présente à l'esprit sans qu'on songe nullement à en induire que Vil-

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