COMMENTAIRE ET NOTES 22 5
quendo cantus gaudii et leticie (lat. 16481, fol. 127). Enfin Villon avait lu au charnier des Innocents la réponse du Ménestrel à la Mort, dans la Dance Macabre :
De danser ainsi n'eusse cure Certes, tresenvys je m'en mesle, Car de mort n'est painne plus dure. J'ay mis sous le banc ma vielle . . .
Fr. 25434, fol. 31, et Parts et ses historiens aux XIV^ et XV'^ s., p. 308. — Dans le passage suivant tiré du Tractalus de tribus dietis vie paradisi, dû à un disciple de Robert de Sorbon, on trouve cette expres- sion avec le sens de « se taire », de « fermer boutique ». « Si esset qui- dam magister qui daret cuilibet scolarium suorum bonam prebendam cathedralem ubicumque vellet eligere, immo dignitatem et personatum magnum, multos haberet scolares, nec locus posset eos capere, et esset maxima pressura ; et tum alii magistri, quantumcumque probi essent, possent bene viellas suas sub bancho ponere, quia nullos haberent audi- tores. » Lat. 14883, fol. 167 (ms. du xin* s.).
LXI. — Villon renouvelle sa déclaration : il veut rompre entièrement avec sa vie passée ; et à ceux qui lui reprocheraient de médire à' Amours, il leur répond que celui qui va mourir doit tout dire à ses héritiers.
v. 721-722. — Car fay viys le plumail au vent, Or le suyve qui a attente.
— le plumail est mis ici pour « la plume ». Le vers signifie : « Car j'ai quitté la partie, j'ai laissé les occupations d'amour ; que celui-là s'en mêle qui en attend quelque chose. » — Mettre le plumail au vent, c'est « abandonner la partie. »
Si vous n'aviez d'escus un plain chappeau, 11 vauldroit mieulx mettre la plume au vent.
Débat de V Amant et de la Dame dans Le Jardin de Plaisance, fol. 128^ (édit. fac-similé de la Soc. des anciens Textes franc.). Le vers 721 est, sous une autre forme, la répétition du vers 717 : « Ma vielle ay mys soubz le banc. » Déjà Guillaume de Machaut avait dit :
Je preing congié a dames, a Amours, A tous amans, a l'amoureuse vie, François Villon. — IL 15
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