COMMENTAIRE ET NOTES 7
promet beaucoup et ne tient rien « or such a one as fails his friend at a pintch. » A Dictionarie of thefrench and english Tongiies (Londres, 1611, in-40), s. V. Pieds blancs. — Dans la « Pancarte du droit de péage du comté de Lesmont » (Aube), et publiée par Grosley dans ses Éphéniérides troyennes, on lit à 1' « Art. XIV : Un cheval, les quatre pieds blancs, franc de péage. » (Édit. de 1811), t. I, chap. ix, p. 162, sans date; mais les trois autres pièces qui figurent dans ce chapitre ix sont toutes du xve siècle.
— Faillir au grant hesoing (faillir au besoing) était employé commu- nément :
Quant li sens au besoing te faut.
(Le R. de la Rose, t. III, v. 6787.)
« Lors li conte [comprit (?)] ce qui lui estoit avenu de la riche espee que il tant prisoit, et comant ele li failli au grant besoing, quant il s'en cuida defandre en contre le jaiant. » La quête du saint Graal, fr. 343, fol. 52a.
Mais la joie dou monde, douce gent, petit vaut : Ce n'est c'un passement qui au grant besoin faut.
La Vie saint Alexis {Romania, t. XXX (1901), p. 301); de même fr. 1 104, fol. 49; etc., etc.
v. 31-32. — Planter we fault autres complans Et frapper e7i ting autre coing.
= « Il me faut planter d'autres plants de vigne et m'adresser ail- leurs. » Cf. Du Cange s. v. complantuvi, complantare. En numisma- tique, le coin est le moule, la matrice où l'on frappe la monnaie. Telle est, au sens propre, la signification de ces deux vers ; mais Villon équi- voque sur le double sens des mots planter, complans et coings qui sont employés ici dans leur acception obscène, comme dans ce vers au Jar- gon :
Allex^ ailleurs planter vos marques (filles)
(hal IV, 108).
Tousjours estoie ou plaine ou yvre, Et plus, me fesoie coignier
dit la Vielle, dans les Miracles de sainte Genein'è-ve (Jubinal, Mystères, t. I, p. 291. Egalement dans Rabelais, liv. IV, Prologue, dizain : Grant
Thibault.. .). Cf. L. de Landes, Glossaire erotique de la langue française
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