COMMENTAIRE ET NOTES 175
dextre feri le suppliant de son coutel sur la teste, en disant qu'il le tue- roit ; et lors ledit exposant commença a rcgreter Nostre Dame de Mont- fort » (an. 1400). A rapprocher ces vers de ce passage d'un dialogue contemporain entre h Pain et le Vin :
Le Pain . — Comment est ceci entendu
D'estre cy long temps en souffrance... Ce train durera il tousjours ?
Le Fin. — Helas ! myeulx nous vaudroit nos jours Finir briefment par mort amere, Que vivre en cy grant misère El tant d'angoisse soustenir...
Moralité nouvelle de la Croix Faubin a sept personnaiges, fr. 904, fol. 280 vo.
V. 436 (et précédents). — Et que luy mestnes se deffait.
Bourquelot applique ces vers à Villon lui-même et prétend que c'est le sentiment religieux qui l'a détourné du suicide. Recherches sur Us opi- nions et la législation en matière de mort volontaire durant le moyen âge, dans la Bihl. de l'École des Chartes, t. IV (1842-1845), p. 459. Ces vers ne concernent pas Villon, mais le « povre viellart » auquel il s'adresse. — Le vers 436 rappelle le « plusieurs se occire eulx mesmes par déses- pérance » de Jean Juvenel des Ursins, Epistre pour les trois Estas de Blois (1433) dans Denifle, La désolation des monastères, t. I, p. 498.
XLV. — Son rôle, au vieillard, est bien fini : qu'il parle ou qu'il se taise, il aura toujours tort.
V. 442. — // est tenu pour fol recréa.
— recreu, « constaté », suivant Longnon (fc édit.), mais plutôt: fatigué par l'âge. Cf. Du Cange s. v. recrediti.
Tenus seroit pour fols nais.
Rustebeuf, p. 92, v. 86.
V. 443. — S'il parle, on luy dit qu'il se taise...
Tel veult parler, et je fai qu'il se taise. Fr. 1696, fol. 6 vo.
V. 444. — - Et qu'en son prunier n'a pas creu. = « Et qu'il ne sait pas ce qu'il dit ; qu'il radote. » On est ici en
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