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COMMENTAIRE ET NOTES I49

nioyant, le ceur lui fremist, et le vu lui palist. . . » Jehan de Sainlré , n. acq. fr. 10057, fol. 5 (édit. J. -Marie Guichard, p. 9). Ces deux exemples viennent, semble-t-ii, à l'appui de ce qui précède ; /m/z/r ne pouvant s'entendre que d'un organisme vivant. En voici une preuve nouvelle dans ces vers de VAdvocac'ie Nostre Dame, poème du xiv^ siècle, publié par Alphonse Chassant (Paris, 1855, in-12): l'auteur, en par- lant de Satan, dit :

Qui adonques l'eust tué, Il n'eust mie plus frémi.

(P- 52.)

v. 324. — Joinctes et nerfs croistre et estendre

joinctes et nerjs. « Nerfs et joinctures », écrit Arnoul Greban, Le mystère de la Passion (édit. Paris-Reynaud). p. 42, v. 3278.

v. 325. — Corps femenin qui tant es tendre.

Telle est la leçon de AF contre est donné par CI. Ces deux façons d'écrire étaient également correctes au xv^ siècle et après. Cette der- nière construction, en latin, était la construction régulière. Cf. les exemples réunis par Quicherat, Traité de versification latine (1863), p. 75. Dans l'ancien français, le nominatif faisait pareillement fonc tion de vocatif.

V. 326. — Poly, souef, si précieux. Poliz iert et soés au tast.

(Description de dame Oysense dans le Roman de la Rose, t. II, v. 544. édit. L.y

V. 428. -- Ony, ou tout vif aler es cienlx.

« Et descendit es lieux d'enfer... et monta es cieulx. » Gerson, fr. 1843, fo'- ^7- — Ces réflexions sur la mort, qui n'épargne pas même le « corps femenin qui tant est tendre », porte Villon à se demander, dans une ballade d'une grâce sans égale, ce que sont devenues les « dames » du temps passé. Cf. les Sources, no II.

Balade (y. 329-356).

V. 329. — Dictes moy ou, n'en quel pays...

N'en (ni) = et, suivant la syntaxe de l'ancien français dans les pro- positions interrogatives, conditionnelles, dubitatives (de même en

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