COMMENTAIRE ET NOTES 135
V. 253. — Pas ne ressemblent les maçons.
On disait « ressembler quelqu'un >> et « ressembler à quelqu'un ».
Je resemble le païsant
Qui giete en terre sa semence.
Roniiin de la Rose, t. II, p. 198, v. 3960-1, édit. L.
N'a pas ressemblé maistre Alain. Fr. 12476, fol. 44»:.
Oncq enfant ne ressemblas! mieulx A père 1
Pathelhi, v. 144-145 ; id., v. 124, 165 ; 177 ; 419-420, etc.
V. 254. — Que servir fault a si graiit peine.
Mieux vauldroit servir les maçons Que d'avoir au cueur telz glaçons ; C'est une tresmauvaise vie.
(G. Alexis, Œuvres, Le blason des faiihes amours, édit. Picot-Piaget, t. I, p. 190, V. 1 18-120), dit le Gentilhomme, faisant allusion aux « façons d'amoureuse chevallerie », pour dépeindre les chagrins et les misères de l'amour. Le métier d'aide-maçons passait pour l'un des plus pénibles. C'est ainsi que l'on voit, au dernier chapitre des Quatre fill Aymon, Renaud de Montauban, par pénitence, servir les maçons qui travaillaient à l'église Saint-Pierre de Cologne.
Tant a aie Renaus, et amont et aval.
Que il vint a Coulongne au moustier principal,
Au moustier de saint Père qu'estoit espirital.
Les .III. rois aoura de cuer bon et loial,
Puis regarda avant, par devers le portail,
Si i vit maçonner en maint lieu contreval.
Li un portoient pierres dont ils ont leur jornal ;
Li autre yave et mortier qui moult leur faisait mal.
Renaus les regarda une pièce a estai.
Et dist a soi meïsme, n'i ot homme carnal :
« Par la foi que doi Dieu, le père espirital,
Je cuit ci labourer désormais a estai ;
Ci sauverai jeu m'ame de pechiécriminal. »
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