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COMMENTAIRE ET NOTES 89-

cuer » se trompe-t-il intentionnellement ici, en prenant le (( verselet « septième pour le huitième qu'il a en vue.

V. 40. — A Douai ou a Vlsle en Flandre.

La ville de Lille est presque toujours suivie de cette désignation (sauf au vers 615 du Testament). « En la ville de Lille en Flandres » ; iV. 5759, fol. 172 (xve s.). « La quele epitre a esté translatée de latin en cler françois par Jehan Mielot, prestre indigne, chanoine de l'église de saint Pierre de Lille en Flandres. » U Epistre saint Bernard de la règle et manière comment le mesnage d'un bon bos tel doit estre profitablement gou- verné. Fr. II 54, fol. 91 vo. « Et pour ce que ceulx de ladicte ville de Douay et de Lisle lez Flandres orent certaines nouvelles de ladicte des- trousse. » Chronique scandaleuse, t. II, p. 68 ; etc. — Les villes et châtel- lenies de Lille et de Douai avaient été cédées en 1312a Philippe le Bel par le comte de Flandre, Robert III. La France en garda la possession jusqu'en 1369 où Charles V les céda à son frère Philippe le Hardi, duc de Bourgogne. Ce ne fut qu'en 1667 qu'elles firent retour à la couronne, lorsque Louis XIV en eut fait la conquête.

v. 41-42. — Combien, se ouïrveult qu^ on prie

Pour luy, foy que doy mon baptesme !

Villon, très au courant de la liturgie, grâce à ses entretiens avec le digne chanoine de Saint-Benoît-le-Bicntourné, n'ignorait pas que le prêtre, dans la célébration de la messe doit dire, après la Préface, le Canon à voix basse, et que, dans ce même canon, le nom de l'évêque du diocèse dans lequel on célèbre doit toujours être prononce'. (Cf. Fau- vel, Cérémonial selon le rit romain (traduit de l'italien de Joseph Bal- deschi), Dijon, 1847, in-S", p. 27 et n., 69, et la Table analytique. — Ce détail est indispensable à connaître pour saisir pleinement l'intention de Villon. — Ouïr est opposé ii prière de Picart du vers 37, pour dire : « il n'entendra pas ma prière ».

— foy que doy mon baptesme ! locution courante signifiant « par la foi que je dois à mon baptême » et, plus brièvement : « par mon bap- tême !» — « Foi que doi saint Denis! » Raoul de Cambrai, chanson de geste (Soc. des anc. Textes fr., édit. Paul Meyer et Auguste Longnon), vers 2847, = P^"^ Saint-Denis !

V. 45. — Obstant qiCa chascun ne le crie...

Obstant que, parce que. Cf. ci-dessus Lais, note au vers 108. « Pour ce qu'il ne le demande à personne, il ne sera pas trompé dans son

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