270 FRANÇOIS VILLON
Tant ayme on Dieu qu'on suit l'Eglise,
Tant donne on qu'emprunter convient.
Tant tourne vent qu'il chiet en bise.
Tant crie l'on Noël qu'il vient. 32
Prince, tant vit fol qu'il s'avise.
Tant va il qu'après il revient,
Tant le mate on qu'il se ravise,
Tant crie l'on Nocl qu'il vient. 36
��[B. des III. — BALADE
menus propos .]
Je congnois bien mouches en let,
Je congnois a la robe Tomme,
Je congnois le beau temps du let.
Je congnois au pommier la pomme.
Je congnois l'arbre a veoir la gomme.
Je congnois quant tout est de mesmes.
Je congnois qui besongne ou chomme.
Je congnois tout, fors que moy mesmes. 8
Je congnois pourpoint au colet.
Je congnois le moyne a la gonne,
Je congnois le maistre au varlet.
Je congnois au voille la nonne, 12
Je congnois quant pipeur jargonne,
Je congnois fols nourris de cresmes.
Je congnois le vin a la tonne.
Je congnois tout, fors que moy mesmes. lé
XV. — 29. qu'on fuyt F , qu'on fait Teglise /. — 32. crie ou Noe qui /.
III. — Balade. Sources : FIJ. — i. mousches en laict /. — 6. meismes F. — 7. besoigne / ; chôme F. — 8. meismes/-'.
II. — 10. a la grome /. — 13. quant parleur F; congnois l'oiseau qui gergonne /. — 15. en la/. — 16. meismes F.
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