LE TESTAMENT 183
Qui son partement m'a celé. 172
Il ne s'en est a pié aie
N'a cheval : helas ! comment don ?
Soudainement s'en est volé
Et ne m'a laissié quelque don. 174
XXIII Aie s'en est, et je demeure, Povre de sens et de savoir, Triste, failly, plus noir que meure.
Qui n'ay cens, rente, ne avoir; 180
Des miens le mendre, je dy voir,
De me desavouer s'avance,
Oubliant naturel devoir
Par faulte d'ung peu de chevance. 184
XXIV Si ne crains avoir despendu Par friander ne par leschier ; Par trop amer n'ay riens vendu
Qu'amis me puissent reprouchier, 188
Au moins qui leur couste moult chier.
Je le dy et ne croy mesdire ;
De ce je me puis revenchier :
Qui n'a meffait ne le doit dire. 192
XXV Bien est verte que j'a}^ amé Et ameroie voulentiers;
xxiii. — 178. Povre d'escus F. — 179. pally C. — 180. Qui n'ay n'escus C ; Je n'ay ne cens [. — 183. Obliant A; Oublient C ; sens et naturel devoir /. — 184. d'un pou AI.
XXIV. — 186. frander C. — 187. aymer CI. — 188. Que nulz me puisse C; peussent F; ne sceussent reprocher /. — 189. Au moins leur a esté moult cher C ; trop cher /. — 190. craings /. — 191, De ce ne C. — 192. Qui m'a meflfait C ; Qui me meflfait F; Qui n'a mal fait /.
XXV. — ■ 195. Il est bien vray A ; Bien est vérité que je aymc C; Bien est vérité qu'ay amé F; voir que /. — ■ 194. aymeroie CI. —
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