lyO FRANÇOIS VILLON
Et aux gisans soubz les estaux,
Chascun sur l'oeil une grongniee^ 236
Trembler a chiere renfrongniee,
Megres, velus et morfondus,
Chausses courtes, robe rongniee.
Gelez, murdris et enfondus. 240
XXXI Item, je laisse a mon barbier
Les rongneures de mes cheveulx,
Plainement et sans destourbier ;
Au savetier mes souliers vieulx, 244
Et au freppier mes habitz tieulx
Que, quant du tout je les délaisse.
Pour moins qu'ilz ne cousterent neufz,
Charitablement je leur laisse. 248
xxxii Item, je laisse aux Mendians,
Aux Filles Dieu et aux Béguines,
Savoureux morceaulx et frians,
Flaons, chappons et grasses gelines, 252
Et puis preschier les Qjainze Signes,
Et abatre pain a deux mains.
Carmes chevauchent noz voisines,
Mais cela, ce n'est que du mains. 256
235. gesans A ; sur les ; sur ces /. — 236. eul C. — 237. Tremblaies F; reffrengnee I. ■ — 239. Chasses T \ et robes rongnees F. — 240. meurdris AB ; murtriz F ; et morfonduz B.
xxxi. — 242. La rongneure Z) ; rougneure /. — 243. descombrier A. — 244. Aux savetiers C. — 246. Que quant ainssi je les délaisse A ; Que quant de tout je les laisse C ; Quant de tout point je les laisse F. — 247. Pour mains qui ne A : qu'ilz ne me coustent B : qu'ilz ne coustent tous neufs F. — 248. je luy A.
xxxii. — 252. Faucons A; Flacons i? ; chappons, pigons, grasses /. — 253. les Signes /. — 256. ne m'est que du moins. BC.
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