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LI.

FERMAT A MERSENNE (’).

LUNDI 10 NOVEMBRE 1642.

(A, f° 3o; B, f° 171 r°.)

Mon Révérend Père,

1. Bien que la colère du refus de M. le Chancelier ( 2 ) me dure, je ne veux pas rester de vous obéir et chercher tontes les occasions à vous donner des preuves de mon affection et de mon service. 2. J’ai reçu ces jours passés une lettre de M. de Carcavi, par laquelle il me demande une question que M. de Roberval a résolue el à laquelle il a attaché cet éloge : Magni quidem facienda inventio, sed maximi demonstratio geometrica, nec adeo facilis ab analysi ad synthesin regressus, ut quidam imperiti, re non satis perspecta, existimarunt. Cala m’a obligé d’y travailler el de l’envoyer par le précédent courrier à M. de Carcavi ; mais, pource que peut-être il ne se souviendroit pas de vous en faire part et que même, en l’écrivant à la hâte, il m’a semblé que j’y ai mis quelque chose de superflu, je vous l’envoie comme elle doit être ( ’).


(1) Lettre inédite.

( 2 ) Il s’agit d’une nomination qu’attendait Fermai {Voir Lettre l.ll. 2 i, probablement pour sortir des chambres des enquêtes et entrer dans celle de l’édit. ( 3 ) La pièce dont il s’agit esi imprimée dans le tome I, p. 167 el suiv. La question résolue par Roberval et traitée par Fermât est la construction du cylindre de surface maxima inscrit dans une sphère donnée.