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X.
Remarques pour la lecture du texte.

Le présent Volume ne contenant que des écrits latins, nous n’avons à parler aujourd’hui que des règles qui ont été admises pour la constitution du texte en cette langue.

L’édition des Varia est d’une singulière incorrection; les originaux font défaut, à une seule exception près, qui permet d’ailleurs (voir page 159 note 2) de constater que Fermat les écrivait assez précipitamment pour ne pas éviter certains lapsus calami; enfin les copies laissent également plus ou moins à désirer.

Dans ces conditions, on a supposé que le texte de Fermat devait, avant toutes choses, être correct, soit pour le sens, soit pour la langue, et partout où il a paru corrompu, on s’est efforcé de le restituer en se conformant le plus possible aux indications des sources et aux habitudes de l’auteur. Diverses additions, soit de mots, soit de membres de phrase omis, ont paru nécessaires; elles ont été faites entre crochets d’intercalation < >. Les crochets [ ] indiquent, au contraire, les passages suspects d’interpolation, genre de corruption auquel les copies n’ont pas échappé par suite des notes qui y ont été ajoutées.

On n’a tenu aucun compte de la ponctuation des Varia, qui est aussi défectueuse que possible, ni même de la division en alinéas que comporte cette édition. Les sources manuscrites ont été seulement consultées sous ce rapport. On a cherché avant tout à rendre la lecture facile, en adoptant une ponctuation régulière et conforme à nos habitudes modernes, et en multipliant les alinéas.

Une autre innovation a été introduite dans le même but : la mise à la ligne de tout ce qui est équation ou peut être considéré comme tel. Il est à peine utile de dire que cette disposition typographique n’est pas en général indiquée par les sources; mais nous n’avons eu aucun scrupule à l’adopter, et nous pensons qu’elle pourrait être utilement imitée en général dans les rééditions des anciens auteurs mathématiques.

En ce qui concerne les notations et abréviations, nous avons cherché à déterminer pour chaque opuscule le mode qui semblait avoir été le plus généralement suivi par Fermat, et nous y avons conformé tout ce qui en différait. Il est à remarquer que, dans les anciennes copies et dans les Varia,