Page:Œuvres de Fermat, Tannery, tome 1, 1891.djvu/21

Cette page n’a pas encore été corrigée

On verra ci-après (page 77, note 2) en quels termes élogieux Boulliau parlait de Fermat dans ses Exercitationes geometricæ de 1657, à l'occasion de son opuscule manuscrit sur les Porismes d'Euclide.

La même année, les rééditeurs des Deipnosophistes d'Athénée, Jean-Antoine Huguetan et Marc-Antoine Ravaud à Lyon, inséraient, sous les initiales P. F. S. T., une remarque critique[1] qui prouvait que la sagacité du célèbre géomètre s'exerçait également avec fruit dans le domaine de l'érudition.

Mais ce fut l'année suivante que, pour la première fois, des lettres de Fermat parurent sous son nom :

1° D'abord une série importante dans le Commercium epistolicum de Quæstionibius quibusdam Mathematicis nuper habitum inter Nobilissimos Viros : D. Gulielmum Vice comitem Brouncker, Anglum; D. Kenelmum Digby, item Equitem Anglum; D. Fermatium, in suprema Tholosatum Curia Iudicem Primarium; D. Freniclum, Nobilem Parisinum; una cum D. Joh. Wallis Geomet. Prof. Oxonii; D. Franc. a Schooten, Math. Prof. Lugduni Batavorum; Aliisque. (Edidit Johannes WALLIS, S. Th. D. in celeberrima Oxoniensi Academia Geometriæ Professor Savilianus. — Oxonii, Excudebat A. Lichfield. Acad. Typograph., Impensis Tho. Robinson. — M.DC.LVIII) — nos 79, 80, 81, 82, 83, 84, 85, 91, 96 de la Correspondance.

2° Une longue lettre adressée à Gassend dans le tome VI Petri Gassendi Opera omnnia in VI Tomos divisa. (Lugduni, sumptibus Laurentii Anisson et Joan. Bapt. Devenet. M.DC.LVIII) — n° 62 de la Correspondance.

En 1658 encore, dans l'Histoire de la Roulette (anonyme) [2] et en janvier 1659, dans les Lettres de A. Dettonville, contenant quelques-unes de ses inventions de Géométrie [3], le nom de Fermat apparaît avec quelques indications

    criptione, Tractatus Geometris, Opticis, præsertim verò Gnomonicis et Mechanicis utilis. Cui subnexa est Appendix de Cubicarum Æquationum resolutione. Lugd. Batav. Ex officinâ Elzeviriorum A° 1646. (Reproduit comme Livre IV des Exercitationes Mathematicæ de 1657 : préface, page 302.)

    « Aliarum autem linearum curvarum superioris generis descriptiones quod attinet, eas in medium afferre non fuit nostri instituti, cum maluerimus meritò eximiis Viris, D. des Cartes, D. de Fermat, Senatori Tholosano, et D. Robervallo, Mathematum in Academia Parisiensi Regio Professori, relinquere. Qui præterea earum tangentes, quadrationes et centra invenêre, quibus Geometriam mirifice ditare valeant, et (meo judicio) vix lucem visura sunt, nisi hilomathematicorum precibus et persuasionibus ab iis in Reip. Literariæ bonum extorqueantur. »

  1. Voir ci-après, page 378, note 1.
  2. Œuvres de Pascal, 1779, t. V, p. 165 et 172. — Voir au n° 29 de la Correspondance de Fermat, et ci-après, page 202, note 1.
  3. Œuvres de Pascal, t. V, p. 228, dans la lettre de Carcavi à Dettonville : « On a bien