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notes, de manière qu’après avoir examiné chaque chose séparément, d’après la règle neuvième, nous puissions, d’après la règle onzième, les parcourir tous par le mouvement rapide de la pensée, et en embrasser à la fois le plus grand nombre possible.

Ainsi tout ce qu’il faudra considérer comme l’u­nité, pour la solution de la question, nous le dési­gnerons par une note unique, que l’on peut pren­dre arbitrairement. Mais pour plus de facilité, nous nous servirons des caractères a, b, c, etc., pour exprimer les grandeurs déjà connues, et A, B, C, pour les grandeurs inconnues, que nous ferons précéder des chiffres 1, 2, 3, 4, etc., pour en indiquer le nombre, et suivre des mêmes chif­fres pour exprimer le nombre des relations qu’elles contiennent. Par exemple, si j’écris 2 a3, c’est comme si je disois, le double de la grandeur re­présentée par a, laquelle contient trois rapports. Par ce moyen, non seulement nous économiserons les mots, mais encore, ce qui est capital, nous présenterons les termes de la difficulté tellement nus et tellement dégagés, que même en n’ou­bliant rien d’utile, nous n’y laisserons cependant rien qui soit superflu, et qui occupe en vain la capacité de notre esprit quand il lui faudra em­brasser plusieurs choses à la fois.

Pour rendre tout ceci plus clair, remarquez d’abord que les calculateurs ont coutume de dési-