Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome XI.djvu/310

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment une telle difficulté peuvent facilement et doivent être séparées de tout autre sujet, et se transporter à l’étendue et aux figures, dont à cause de cela nous traiterons exclusivement jus­qu’à la règle vingt-cinquième, en laissant de côté toute autre pensée.

Je désirerois ici un lecteur qui n’eût de goût que pour les études mathématiques et géométri­ques, quoique j’aimasse mieux qu’il n’y fût pas versé du tout qu’instruit d’après la méthode vul­gaire. En effet, l’usage des règles que je donnerai ici, et qui suffit pour les apprendre, est bien plus facile que dans toute autre espèce de question, et leur utilité est si grande pour acquérir une science plus haute, que je ne crains pas de dire que cette partie de notre méthode n’a pas été inventée pour résoudre des problèmes mathématiques, mais plu­tôt que les mathématiques ne doivent être apprises que pour s’exercer à la pratique de cette méthode. Je ne supposerai de ces études que ce qui est connu par soi-même et se présente à chacun. Mais la connoissance que les autres en ont, encore bien qu’elle ne soit gâtée par aucune erreur évidente, est cependant obscurcie par des principes équivoques et mal conçus, que nous tâcherons par la suite de corriger à mesure que nous les rencontrerons.

Nous entendons par étendue tout ce qui a de la longueur, de la largeur et de la profondeur, sans