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ves, mais plutôt qu'il les faut petits ; cela étant, je ne trouve point de difficulté à faire la roue (pour petite qu’elle soit) avec son axe, tout d’une pièce, pour lui donner un mouvement assuré, ce qui ne se pourroit faire si la roue étoit de pierre, à cause que la roue et l’axe ne pourroient être que de deux pièces.

Je n’ai pas compris que les figures des roues q, quoique disposées de deux divers sens, fussent faites pour tailler les verres convexes ; car je crois que pour cela elles doivent être taillées et creusées en forme de poulie, comme est la figure ci-jointe[1] ; et les lames nm[2], qui les doivent creuser, doivent être présentées à la lime LD du côté de HI pour recevoir d’elle leur ligne ou leur figure, et la lime LD doit être penchée de G vers I ; et cette sorte de roue ne sauroit user le verre convexe en même temps que l’autre use le concave ; car il ne fraie contre que comme une ligne traversant le diamètre du verre seulement ; néanmoins elle mangera toujours mieux le point qui se fait au milieu en tournant l’axe du verre contre celui du modèle concave, comme j’ai dit ci-devant, ce qui servira à disposer le verre à réparer le défaut de la roue ; mais il se peut faire, si le verre convexe est d’une grande étendue, que l’usage de la roue sera inutile ; car, comme le fraiement est

  1. Figure 6.
  2. Figure 7.