Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome V.djvu/503

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grés même doivent être mis entre les dissonances : car tout ce qui n’est point un accord passe ici pour une dissonance·

Il faut encore observer que l’oreille se plaît davantage à entendre finir les parties par une octave que par une quinte, et encore mieux par l’unisson ; non pas que la quinte ne soit le plus agréable de tous les accords, mais parcequ’à la fin on doit chercher le repos, qui est plus grand dans les sons entre lesquels il y a peu ou point de. différence, comme dans l’unisson. Or non seulement ce repos ou cette cadence est agréable à la fin, mais même dans le milieu d’une pièce ; la fuite de cette cadence est merveilleusement agréable, lorsqu’une partie semble se vouloir reposer, tandis que l’autre avance toujours et ne laisse pas de passer outre. Et cette sorte de figure dans la musique a du rapport à celles de rhétorique dont on use dans le discours, auxquelles on peut aussi comparer, les fugues, les échos, et autres semblables figures, qui se font lorsque deux parties chantent successivement et en différents temps la même chose, ou même tout le contraire ; ce qu’elles peuvent faire aussi en même temps, et même cette contrariété n’est pas quelquefois désagréable en certaines parties de musique : mais pour ce qui regarde ces contre-points ou autres figures dans lesquelles on observe un semblable artifice depuis le commen-