Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome V.djvu/492

Cette page n’a pas encore été corrigée

à l’aigu, ou de l’aigu au grave ; ce qui ne se peut faire avec des septièmes ou des neuvièmes, dont les termes sont plus éloignés que ceux des consonnances mêmes, et qui devroient par conséquent être poussés avec plus d’inégalité, d’effort et de contension.

Sous le second genre de dissonances sont la tierce mineure et la quinte, l’une et l’autre diminuées d’un schisme, comme aussi la quarte et la sexte majeure, toutes deux augmentées d’un schisme ; car y ayant nécessairement un terme mobile dans l’intervalle d’un schisme, on ne peut éviter, dans toute la suite des degrés, qu’il n’en naisse de semblables dissonances en relation, c’est-à·dire dans un air successif et chanté par plusieurs voix.

Or on peut voir, par le détail et l’induction qu’on en fera, qu’il ne peut pas y avoir d’autres dissonances que celles que nous avons ici rapportées ; les voici avec leurs nombres :

Tierce mineure défective . . . . . . . . . . . . . . . .
Quinte défective d’un schisme . . . . . . . . . . . .
Quinte augmentée d’un schisme . . . . . . . . . .
Sixième majeure augmentée d’un schisme. . .

ou bien en cette manière :

Tierce mineure défective { de G à B, 480 à 405,
de B à D, 384 à 324.
Quinte défective d’un schisme de G à D, 480 à 324.