Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome V.djvu/480

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diverses perfections, mais ce seroit un ouvrage trop long, auquel ce que nous avons dit des accords peut suppléer.

Il faut maintenant parler de l’ordre et de la disposition que ces degrés doivent observer dans tout l’espace de l’octave, qui doit nécessairement être tel, que le demi-ton majeur et le ton mineur aient toujours de part et d’autre auprès d’eux un ton majeur avec lequel le ton mineur compose un diton, et le demi-ton majeur une tierce mineure, selon ce que nous avons déjà remarqué. Or l’octave contenant deux demi-tons et deux tons mineurs, devroit aussi, pour éviter la fraction, contenir quatre tons majeurs ; mais, n’en ayant que trois, il faut nécessairement en quelque endroit user de quelque fraction qui soit la différence entre le ton majeur et le ton mineur, laquelle nous nommons un schisme, ou même entre le ton majeur et le demi-ton majeur, laquelle contient le demi—ton mineur avec un schisme : car, par le moyen de ces fractions, le ton majeur deviendra en quelque façon mobile, et pourra tenir lieu de deux ; ce qu’on peut aisément voir dans les figures 13 et 14, dans lesquelles nous avons mis en rond l’espace de toute l’octave, en la même manière que nous avons déjà fait ci-dessus, dans la figure 8.

Or, dans l’une et dans l’autre de ces figures, chaque intervalle représente un degré, excepté le