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avertir que l’invention de supposer deux équations de même forme, pour comparer séparément tous les termes de l’une à ceux de l’autre, et ainsi en faire naître plusieurs d’une seule, dont vous avez vu ici un exemple, peut servir à une infinité d’autres problèmes, et n’est pas l’une des moindres de la méthode dont je me sers.

Je n’ajoute point les constructions par lesquelles on peut décrire les contingentes[1] ou les perpendiculaires cherchées, ensuite du calcul que je viens d’expliquer, à cause qu’il est toujours aisé de les trouver, bien que souvent on ait besoin d’un peu d’adresse pour les rendre courtes et simples.

Comme par exemple, Exemple de la construction de ce problème en la conchoïde si est la première conchoïde des anciens[2], dont soit le pôle et la règle, en sorte que toutes les lignes droites qui regardent vers et sont comprises entre la courbe et la droite comme et soient égales, et qu’on veuille trouver la ligne qui la coupe au point à angles droits, on pourrait, en cherchant dans la ligne le point par où cette ligne doit passer, selon la méthode ici expliquée, s’engager dans un calcul autant ou plus long qu’aucun des précédents : et toutefois, la construction qui devrait après en être déduite est fort simple ; car il ne faut que prendre en la ligne droite et la faire égale à qui est perpendiculaire sur puis du point tirer paral-

  1. Tangentes.
  2. Étant donné une directrice un pôle non situé sur et un module à partir d’un point de la directrice, on construit les deux points et D’ de la droite situés à une distance de tels que : .
    La conchoïde de droite est le lieu géométrique des points et lorsque parcourt .