Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome V.djvu/219

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aussi bien qu’au-dessous, et que si leur pesanteur n’est suffisante pour faire que celui qui est au-dessous leur quitte sa place et les laisse descendre, elle ne le peut être non plus pour faire que celui qui est aux côtés se retire et les laisse devenir plus larges. Et pourcequ’on peut douter tout au contraire, lorsque leur pesanteur les fait descendre, si l’air qu’elles divisent ne les rend point un peu plus longues et étroites, comme X, ou Y, il faut encore prendre garde qu’en étant environnées tout autour, celui qu’elles divisent et dont elles vont occuper la place en descendant doit monter à même temps au-dessus d’elles pour y remplir celle qu’elles y laissent, et qu’il ne le peut qu’en coulant tout le long de leur superficie, où il trouve le chemin plus court et plus aisé lorsqu’elles sont rondes que si elles avoient quelque autre figure ; car chacun sait que de toutes les figures c’est la ronde qui est la plus capable, c’est-à-dire celle qui a le moins de superficie à raison de la grandeur du corps qu’elle contient ; et ainsi en quelle façon qu’on le veuille prendre, ces gouttes doivent toujours demeurer rondes, si ce n’est que la force de quelque vent ou quelque autre cause particulière les en empêche. Pour ce qui est de leur grosseur, elle dépend de ce que les parties de la vapeur sont plus ou moins proches les unes des autres lorsqu’elles commencent à les composer, et aussi de ce qu’elles sont