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dans l’air parallèles à cet essieu, comme AB, ab, entrant dans ce verre, s’y détourneront en telle sorte qu’ils iront tous s’assembler au point brûlant I, qui des deux H et I est le plus éloigné du lieu d’où ils viennent. Car vous savez que le rayon AB doit être détourné au point B par la superficie courbe du verre que représente l’ellipse DBK, tout de même qu’il le seroit par la superficie plate du même verre que représente la ligne droite CBE, dans laquelle il doit aller de B vers I, à cause que AL et IG sont l’une à l’autre comme DK et HI, c’est-à-dire comme elles doivent être pour mesurer la réfraction. Et le point B ayant été pris à discrétion dans l’ellipse, tout ce que nous avons démontré de ce rayon AB se doit entendre en même façon de tous les autres parallèles à DK, qui tombent sur les autres points de cette ellipse, en sorte qu’ils doivent tous aller vers I.

De plus, à cause que tous les rayons qui tendent vers le centre d’un cercle ou d’un globe, tombant perpendiculairement sur sa superficie, n’y doivent souffrir aucune réfraction, si du centre I[1] on fait un cercle à telle distance qu’on voudra, pourvu qu’il passe entre D et I, comme BQB, les lignes DB et QB, tournant autour de l’essieu DQ, décriront la figure d’un verre, qui assemblera dans l’air

  1. Figure 35.