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0 LETTRE I4 " A M. DESCARTES. MONSIEUR, J'avois été bien aise de vous voir à Paris cet été dernier, pourceque je pensois que vous y étiez venu à dessein de vous y arrêter, et qu’y ayant plus de commodité qu’en aucun autre lieu pour faire les expériences dont vous avez témoigné avoir besoin afin d’achever les traités que vous avez promis au public, vous ne manqueriez pas de tenir votre promesse, et que nous les verrions bientôt imprimés. Mais vous m’avez entièrement ôté cette joie lorsque vous êtes retourné en Hol- lande ; et je ne puis m’abstenir ici de vous dire que je suis encore fâché contre vous de ce que vous n’avez pas voulu, avant votre départ, me lais- ser voir le traité des passions qu’on m’a dit que vous avez composé ; outre que, faisant réflexion sur les paroles que j’ai lues en une préface qui fut jointe il y a deux ans à la version française de vos Principes, où, après avoir parlé succinctement des parties de la philosophie qui doivent être trouvées