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beaucoup plus minces et moins serrées, empêchent le passage de la lumière, ce qui montre qu’elles n’ont point de pores assez grands pour recevoir les petites parties du second élément. Car s’il y avoit en elles de tels pores, ils y seroient sans doute assez droits et unis pour ne point interrompre la lumière, à cause qu’ils se seroient formés en une matière qui a été au commencement fort molle et fort fluide, et qui n’a que des parties fort petites et fort faciles à plier.

5. Description de la troisième.

Or ces deux premières et plus basses régions de la terre nous importent fort peu, d’autant que jamais homme vivant n’est descendu jusques à elles. Mais nous aurons beaucoup plus de choses à remarquer en la troisième, à cause que c’est en elle que doivent se produire tous les corps que nous voyons autour de nous. Toutefois il n’y paroît encore ici autre chose sinon un amas confus de petites parties du troisième élément, qui ne sont point si étroitement jointes, qu’il n’y ait beaucoup de la matière du second parmi elles ; et parce que nous pourrons connoître leur nature en considérant exactement de quelle façon elles ont été formées, nous pourrons aussi venir à une parfaite connoissance de tous les corps qui en doivent être composés.

6. Que les parties du troisième élément qui sont en cette troisième région doivent être assez grandes.

Et, premièrement, puisque ces parties du troisième élément sont venues du débris des nuages