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Demande aux Hôtes de ces bois
Si la[1] guide la plus fidelle
N’est pas la pente naturelle,
Plus sage que toutes les Loix ;
Et si jamais dans leurs tanieres
Ils eurent la démangeaison
De venir chercher tes lumieres,
Ou t’emprunter de la raison ?

Toi[2] seul, auteur de ces caprices
Par qui Vénus soutient sa cour,
Tu viens sophistiquer l’amour
Par un attirail d’artifices.
Qui jamais ouït les oiseaux,
Accablés de fers et de chaînes,
Étourdir rochers et ruisseaux
Du triste récit de leurs peines ?

  1. Si le guide le plus fidele.
  2. Cette Stance se trouve ainsi dans S. Marc.
    Esprit, source de ces caprices
    Par où Vénus soutient sa Cour
    Par un attirail d’artifices,
    Tu viens sophistiquer l’amour.
    Qui jamais ouit les oiseaux
    Se charger de fers & de chaînes ?
    S’ils chantent au doux bruit des eaux,
    !C’est leurs plaisirs, & non leurs peines.