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LES LOUANGES DE LA VIE CHAMPÊTRE, À FONTENAY EN 1707[1].



Désert, aimable solitude,
Séjour du calme et de la paix,
Asyle, où n’entrerent jamais
Le tumulte et l’inquiétude,

Quoi, j’aurai tant de fois chanté
Aux tendres accords de ma lyre
Tout ce qu’on souffre sous l’empire
De l’Amour et de la Beauté !

Et, plein de la reconnoissance
De tous les biens que tu m’as faits,
Je laisserai dans le silence
Tes agrémens et tes bienfaits !

C’est toi qui me rends à moi-même ;
Tu calmes mon cœur agité,
Et de ma seule oisiveté
Tu me fais un bonheur extrême.

  1. S. M. donne à cette Pièce un autre titre & une autre date. Sur Fontenay, en 1710.