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Et, sans vouloir braver le céleste pouvoir,
A fait céder la crainte aux douceurs de l’espoir.

Ami, de qui pour moi l’amitié tendre et sûre
Fit que pour toi mon cœur n’eût jamais de détours,
J’ai voulu te tracer la fidelle peinture
       Des mouvemens de la Nature,
Au moment[1] que j’ai cru voir terminer mes jours.
À ne rien déguiser cet[2] instant nous convie :
Et j’ai cru que c’étoit, Ami, te faire tort,
Si, ne t’ayant jamais rien caché de ma Vie,
J’avois pu te cacher mes pensers sur la Mort.

  1. Au moment où j’ai cru.
  2. Ce moment nous convie.