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de la Poésie parmi ce qu’il y a de plus sérieux, & jetter des fleurs sur ce qu’il y a de plus sec & de plus aride.

C’est dans cette idée que j’ai composé les Trois façons de penser sur la Mort, Il faut plaire aux esprits bienfaits, disoit Monsieur Pascal ; c’est à eux que je m’adresse ici, & je les conjure de ne me pas condamner sur les apparences, & de n’aller pas prendre pour mes Opinions, ce qui n’étoit en effet que des Essais de Poésie.

J’ai fait la première façon de penser sur la Mort dans les principes du Christianisme & de toute l’étendue de la miséricorde de Dieu, seul asyle des pécheurs comme nous ; & je l’ai faite sans être par malheur dévot. J’ai fait la féconde dans les principes du pur Déïsme, sans être Socinien ; la troisième dans les principes d’Épicure, sans être impie ni athée. C’est ainsi que j’ai chanté les Amours & le Vin, toujours voluptueux & jamais débauché. Ferme dans les principes de